Je suis née un soir d’hiver dans la forêt d’Astrub. La lune était cachée par les nuages et m’appelait déjà à vivre quelques aventures au-delà du raisonnable, par-dessus le vide qui semblait habiter le monde tout entier qui m’entourait.
Cette aspirance au vide, à la non communion des éléments comme la terre ou l’eau, devait me marquer à vie. Ainsi je ne manquais pas de visiter chaque infrastruosité de ce monde des douze, de tomber dans chaque trou qui se présentait sous mes pas, de combattre chaque monstre qui m’agressait.
J’étais née semble –t-il pour ce genre d’expérience. Personne ne comprenait cette volonté de fer à n’en oublier aucun, à passer des heures en combat involontaire,ou à faire attendre les gens de ma team, car une cavité m’avait happée dont j’avais du mal à m’ extirper.
C’était ainsi : le vide de sens m’était acquis. J’étais cette cra décochant ces flèches dans cet espace libre, car l’imaginaire y était roi.